HISTOIRE DU JAZZ

Après plus de 100 ans d’existence, l’histoire du jazz est jalonnée de différents courants qui ont fait évolué constamment cette musique. Issue à l’origine du blues, la musique de jazz possède encore aujourd’hui une caractéristique importante : l’utilisation prépondérante de l’improvisation…

LES ORIGINES DU JAZZ

L’origine du jazz se situe à la fin du XIXe siècle dans le sud des Etats-Unis et prend son essence au coeur de la communauté afro-américaine. L’Histoire du jazz s’est nourrie de la rencontre entre la tradition européenne et la tradition africaine. Le jazz est le résultat d’un mélange de plusieurs styles présent au début du XXe siècle aux Etats-Unis qui sont le blues, les negro spirituals et le ragtime.

L’ Histoire du jazz et la création de ce style prend naissance avec la traite des noirs massive aux Etats Unis au XIXe siècle. Ces esclaves en provenance d’Afrique amenèrent avec eux leur tradition musicale souvent basée sur une unique mélodie. Ces Work Song avaient pour but d’accompagner leur travail. Le blues, genre aux origines aussi floues que le jazz, est un des courants les plus importants ayant amené au jazz. Le blues rural, souvent joué par de pauvres guitaristes était une musique basée sur 12 mesures et faisait la part belle à l’improvisation.

En même temps que le blues se développe au début du XXe siècle dans le Mississippi, le Ragtime apparaît. Ce style est essentiellement une musique syncopée influencée par la musique classique. Ce style est le plus souvent joué au piano avec son représentant le plus célèbre, Scott Joplin. Le jazz prend aussi ses origines avec la musique religieuse des afro-américains avec les negro spirituals et le gospel.

C’est donc bien un mélange de tous ces styles musicaux présents au début du XXe siècle qui est à l’origine de ce qu’on appellera le Jazz.

NEW ORLEANS : LES ANNÉES 20

Le Jazz New Orleans est né à la Nouvelle-Orleans en Louisiane dans le sud des Etats-Unis. C’est un courant qui a débuté vers 1910 avant d’émigrer vers Chicago avec leurs représentants illustres tels que Louis Armstrong, Sidney Bechet, Jelly Roll Morton ou encore King Oliver.

Issue directement du ragtime et du blues, le New Orleans est une musique se jouant dans la rue avec des fanfares. Les cuivres (trompette, trombone, tuba…) constituent le noyau principal de ce style entouré aussi de percussions ou d’un banjo.

Louis Armstrong

Le trompettiste Louis Armstrong

LE NEW ORLEANS PREMIER COURANT DE L’HISTOIRE DU JAZZ

Les musiciens afro-américains de La Nouvelle Orléans vont s’inspirer des fanfares des musiciens blancs afin d’un crée un genre nouveau appelé Jazz New Orleans. Le banjo et les percussions assurent le côté rythmique. Le batteur a à sa disposition seulement une grosse caisse surmontée d’une cymbale. L’autre instrument rythmique (ancêtre de la contrebasse qui deviendra essentiel en jazz) est le tuba. C’est un instrument à vent à gros pavillon qui a pour mission de faire la pompe avec des notes graves.

L’autre instrument phare de ce style est le trombone qui accompagne la trompette avec un contrepoint rythmique et des effets de « glissandi ».

Un des plus grand tromboniste de l’époque et de l’histoire du jazz s’appelle Kid Ory et son jeu est très caractéristique de ce style. L’improvisation est aussi prépondérante dans ce style de jazz.

En réaction à l’émergence du Be-bop dans les années 40, il y eu, sous l’influence du grand chanteur-trompettiste Louis Armstrong, un Revival New Orleans qui remis ce courant à l’honneur.

Selon la légende, ce serait le cornettiste Buddy Bolden qui fut le premier dans l’histoire du jazz à diriger un jazz band.

LE SWING : LES ANNÉES 30

Le Swing désigne communément le rythme qui fait l’essence du jazz. Il fait référence aussi à une période précise de l’Histoire du Jazz. Ce courant est appelé « ère des big-bands », « époque du swing » ou bien encore « swing ». A partir des années 1930, le jazz devint véritablement populaire. Durant la Grande Dépression, les groupes et orchestres de jazz se développent aux Etats Unis autour des mouvements de danse tel que le charleston ou le Lindy Hop. Une décennie qui s’avéra féconde pour de nombreux musiciens. Parmi les plus connus, nous pouvons citer le trompettiste Roy Eldridge, le saxophoniste Lester Young ou bien le pianiste Art Tatum.

Duke Ellington

Le pianiste, compositeur et chef d’orchestre Duke Ellington

L’ère Swing est une période qui voit se développer les big-bands. Il y a ceux dirigés par des artistes blancs comme Benny Goodman, Glenn Miller , Gene Krupa et ceux orchestrés par des noirs tels que Duke Ellington ou Count Basie. Ces orchestres de big-band composés de nombreux musiciens étaient redoutables au niveau de la précision rythmique, la simplicité de l’énoncé et l’imagination mélodique.

Par extension, le swing caractérise le rythme de base qui a fondé la musique de jazz. Dans une mesure à quatre temps, le principe du swing est d’accentuer les temps faibles à la batterie ( 2e et 4e temps).La division du temps est ternaire et non plus binaire. Il en résulte dans la musique de jazz un effet de balancement. 

LE JAZZ MANOUCHE

Le jazz manouche est un style crée par le guitariste tzigane Django Reinhardt dans les années 1930 en France. Ce style nouveau est né du mélange des musiques manouches et d’Europe centrale (klezmer) avec le jazz swing venu des Etats-Unis. Les compositions de Django porte l’empreinte aussi de la musique classique, Django étant un grand admirateur de Debussy. Ce style popularisé par le « Quintet du Hot club de France » emmené par leurs deux leaders Django Reinhardt , Stéphane Grappelli au violon et secondés d’une section rythmique (deux guitares + contrebasse).

LE JAZZ MANOUCHE : UNE MUSIQUE VIRTUOSE

Django Reinhardt crée un nouveau folklore en introduisant la musique swing dans la musique tzigane. C’est un fait tout à fait nouveau dans l’histoire du jazz qu’un musicien à lui seul crée un style.

Le jazz manouche se caractérise par un style particulier de jeu sur guitare acoustique. Pour le jeu d’accompagnement, le guitariste fait la « pompe ». Cela consiste à jouer les accords sur tous les temps tout en accentuant le 2e et 4e temps caractéristiques du swing.

Django Reinhardt

Le guitariste Django Reinhardt

En ce qui concerne l’improvisation lead à la guitare, le jeu est très virtuose avec une technique de tenue de médiator particulière. Le poignet est cassé et ne repose pas sur la table d’harmonie permettant un jeu très percussif et plus puissant (à l’origine la guitare en manouche étant acoustique n’était pas électifiée).

Emmené par le grand guitariste français Bireli Lagrene, ce style connu un renouveau spectaculaire à la fin des années 90. Son apogée eut lieu en 2003 qui fêtait les 50 ans de la mort de Django.

Encore aujourd’hui, les musiciens de jazz manouche vouent un culte immense à Django Reinhardt. Ils se retrouvent à Samois-Sur-Seine village où il est enterré et où a lieu chaque année un festival en l’honneur du jazz manouche.

LE BEBOP : LES ANNÉES 40

Le jazz Bebop ou parfois appelé plus simplement « bop » est un courant qui a émergé dans les années 1940 aux Etats-Unis. Dans l’histoire du jazz, son influence est essentielle et est toujours prépondérante aujourd’hui. En effet, es innovations apportées par des génies tels que Charlie Parker et Dizzy Gillespie ont été fondamentales pour le jazz. Après l’ère des big-bands, les nouveaux jeunes musiciens en formant des groupes de musiciens plus restreints souhaitaient s’affranchir de leurs ainés et créer un nouveau style, plus libre. Les pionniers du be-bop qui se rencontraient au cours de jam-sessions furent Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Thelonius Monk ou bien encore le guitariste Charlie Christian.

Charlie Parker

Le saxophoniste Charlie Parker

LE BEBOP UNE VÉRITABLE RÉVOLUTION DANS L’HISTOIRE DU JAZZ

Le Bebop tranche complètement avec la période swing qui le précède. Le Bebop se caractérise pas des tempo très rapides, des phrasés improvisés joués en croches sur des grilles harmoniques complexes (les accords changent quasiment à chaque mesure). Une maitrise technique approfondie de son instrument est nécessaire tant l’exigence demandée par ce style est grande. Les thèmes sont virtuoses et très complexes (ex: Donna Lee de Charlie Parker). L’improvisation est alors le coeur de cette musique. Le thème est souvent exposé à l’unisson par le saxophone et la trompette en début et fin de morceau. Au milieu, les musiciens se passent le relais et improvisent chacun leur tour sur la grille commune du morceau. La section rythmique la plus courante en be-bop est composé d’une contrebasse, d’une batterie et d’un piano.

Les thèmes composés pendant la période bebop proviennent des morceaux populaires de la période swing. Les boppers se sont souvent contentés de ré-écrire une nouvelle mélodie, plus complexe (ex: « Hot House » de Charlie Parker est une ré-écriture du standard « What is this things called love »). On retrouve l’harmonie de base du blues qui a été complexifiée pour servir de nouvelle trame à de nombreux morceaux (ex: « Billie’s Bounce » un blues en Fa de Parker).

A ces débuts, le style be-bop fut très décrié par les critiques de jazz ainsi que par des grands noms tel que Louis Armstrong qui ne comprenait pas grand chose à cette nouvelle mode.

LE COOL JAZZ : LES ANNÉES 50

La période appelé « Cool Jazz » débute en 1949 sous l’impulsion de Miles Davis. Il enregistre avec son nonnette lors de deux sessions en 1949 et 1950 l’album intitulé « Birth of the Cool ». L’album sortira finalement en 1957. Arrangés par Gil Evans, Gerry Mulligan, John Carisi et John Lewis  « Birth of the Cool » présente une musique enregistrée en nonette (9 musiciens) avec une section rythmique composée d’une contrebasse, batterie et piano. Du côté des cuivres il y a la trompette de Miles Davis, Gerry Mulligan au saxophone baryton et Lee Konitz au saxophone alto. Pour compléter l’ensemble, il y a un trombone, un cor d’harmonie et un tuba.

Dans l’histoire du jazz, cet enregistrement est un tournant avec ce nouveau style « Cool Jazz » qui se crée en réaction à la révolution Bebop de Parker et Gillespie.

miles davis

Le trompettiste Miles Davis

Le mot « Cool » que l’on peut traduire par frais veut s’opposer au caractère « Hot » du jazz Be-bop qui le précède. Les tempos choisis sont plus lents que ceux pratiqués dans le Be-bop. Il en résulte une musique plus douce, moins énergique, plus mélodique. Le « Cool jazz » se caractérise par des arrangements sophistiqués notamment ceux de Gil Evans et Gerry Mulligan. Ce courant fait la synthèse entre la musique classique et le jazz. En effet, ce nouveau style qui se développa sur la côte ouest des Etats-Unis avec des musiciens, pour la plupart blancs. Ceux-ci possédaient une forte éducation musicale classique comme le pianiste Dave Brubeck ou encore le saxophoniste Paul Desmond.

Parmi les grands noms du jazz qui commencent à s’imposer à cette époque, on peut citer le grand saxophoniste Stan Getz ou le grand chanteur et trompettiste Chet Baker.

LE HARD BOP : LES ANNÉES 50

Le « Hard Bop » est un courant dans l’Histoire du jazz qui s’inscrit dans la continuité du Be-bop et ce nouveau style se développe principalement entre 1955 et 1960.

Après le « Cool Jazz » emmené principalement par des musiciens blancs « West Coast », le « Hard bop » se caractérise par un élan des noirs américains qui revendiquent un retour aux sources africaines. Ce nouveau genre mélange des influences du rythme and blues, du blues et du gospel notamment présent dans la musique du pianiste et compositeur Horace Silver.

John Coltrane

Le saxophoniste John Coltrane

La plupart des musiciens du Hard bop ont fait leurs armes avec le Be-bop. Les compositions de ce style ont généralement un tempo plus lent que le be-bop. Cependant, elles gardent les trouvailles harmoniques du bebop etl’importance du rythme est plus forte. Cela peut s’expliquer par l’apport très importants de batteurs tels que Art Blakey qui a fortement contribué à l’essor du « Hard bop » avec son célèbre groupe « Art Blakey et les Jazz Messengers ».

La formation « Hard Bop » est le plus souvent un quintet composé d’une section rythmique (piano, contrebasse, batterie) et d’un saxophoniste et un trompettiste. Le premier album « Takin’ off » de 1962 du pianiste Herbie Hancock est un parfait exemple d’un quintet Hard bop et de ce que fut cette musique.

Parmi les grands noms du Hard bop, on peut citer les grand saxophonistes John Coltrane et Sonny Rollins, les trompettistes Clifford Brown et Freddie Hubbard et le guitariste Wes Montgomery.

LE FREE JAZZ / THE NEW THING

Le « Free jazz », nommée aussi « New Thing », est né à la toute fin des années 50 et a continué dans les années 60. Le contrebassiste et compositeur Charles Mingus ouvre la voie au Free jazz avec son album en 1956 « Pithecanthropus Erectus ». C’est avec l’album « Something Else » en 1959 du saxophoniste Ornette Coleman et les deux premiers albums du pianiste Cecil Taylor que le mouvement né réellement.

Ce nouveau courant est né en réaction aux limites établies par le bebop, hardbop qui le précèdent. Les musiciens du Free Jazz veulent s’affranchir des règles établies du jazz traditionnel. Le Free jazz veut se détacher d’une grille harmonique prédéfinie et d’un tempo stable. Bien qu’utilisant les bases du jazz, la composition est bien moins structurée. L’improvisation tient une place absolument prépondérante et inspirera le genre « improvisation libre ».

Cette nouvelle musique ou « nouvelle chose » fût considérée à l’époque comme une musique d’avant garde. C’est un courant un peu à part dans l’histoire du jazz et souvent méconnu. On peut voir en ce mouvement une tentative de retour aux racines du jazz avec une connotation religieuse et l’emploi fort de l’improvisation collective.

Les pionniers du Free jazz sont Ornette Coleman, Cecil Taylor, Charles Mingus, Eric Dolphy, Archie Shepp, Sun Ra et le grand saxophoniste John Coltrane avec une implication plus tardive au milieu des années 60.

LA BOSSA-NOVA

La bossa-nova ou plus communément appelé bossa est un style musical qui est né du mélange de la samba et du cool jazz à la toute fin des années 50. Né à Rio de Janeiro, ce style est aujourd’hui un des courants les plus célèbres de la musique brésilienne encore aujourd’hui. Sa popularité la plus forte est arrivée dans années 60, tout d’abord au Brésil puis s’est étendue aux Etats-Unis et en Europe. Antonio Carlos Jobim qui notamment composé le très célèbre standard de bossa « The Girl from Ipanema » est avec Joao Gilberto le principal inventeur de ce nouveau genre.

Getz/Gilberto

Contrairement au jazz traditionnel qui utilise le plus souvent un rythme ternaire (croches swing), la bossa-nova à l’instar de la samba est une musique binaire. Cette rythmique d’accompagnement bossa, le plus souvent jouée à la guitare classique, est syncopée et répétitive.

La bossa-nova trouve son inspiration harmonique dans un mélange savant entre l’inspiration des standards de jazz et la musique classique avec des compositeurs tels que Chopin ou Debussy. Le standard de bossa-nova « Insensatez » appelé aussi « How insensitive » est une réécriture  du Prélude Op.28 no 4 de Chopin.

Nombreux sont les grands musiciens de jazz qui se sont intéressés à ce nouveau genre et qui ont participé à son essor. A ce titre, le musicien le plus emblématique est très certainement le saxophoniste américain Stan Getz. Il enregistre en 1964 avec le chanteur/guitariste Joao Gilberto un album très célèbre intitulé sobrement « Getz/Gilberto » en compagnie du pianiste/compositeur Antonio Carlos Jobim et de la chanteuse Astrud Gilberto.

LE JAZZ FUSION : LES ANNÉES 70

Le trompettiste Miles Davis est à l’origine de ce nouveau style avec la sortie de son album « Bitches Brew » en 1969. Ce nouveau courant appelé « jazz fusion » ou « jazz rock » se développe alors beaucoup durant les années 70. Le jazz-fusion mélange le jazz avec des musiques plus électriques comme le rock ou le funk. Trois grands groupes sont représentatifs de l’émergence de ce nouveau style : « Weather Report » dirigé par Joe Zawinul, « Return to Forever » du pianiste Chick Corea et le « Mahavishnu Orchestra » du guitariste anglais John Mc Laughlin.

Jaco Pastorius

Le bassiste Jaco Pastorius

LE JAZZ ROCK : TOURNANT MAJEUR DANS L’HISTOIRE DU JAZZ

Cette musique nouvelle utilise massivement les sons électriques sous l’influence du guitariste rock Jimi Hendrix. Des pianos électriques sont utilisés tel que le Fender Rhodes. L’utilisation de clavinet ou de synthétiseurs se développent. Ces instruments n’étaient pas présents avant dans le jazz, musique essentiellement acoustique. Le changement majeur s’effectue aussi avec l’apparition de la basse électrique. Le bassiste Stanley Clarke avec la technique du slap et le virtuose Jaco Pastorius avec la basse fretless apportent des sonorités nouvelles et participent à l’émergence de la basse électrique dans le jazz. Le jazz fusion reste une musique instrumentale. Les morceaux sont prétextes à de longues improvisations. Les métriques et motifs mélodiques souvent complexes.

Le jazz-rock privilégie des rythmiques binaires en délaissant le swing du jazz traditionnel. Cette nouvelle esthétique fait la part belle à la vélocité des instrumentistes tels que le guitariste Al di Meola du mythique groupe « Return to Forever » et avec le grand pianiste Chick Corea . Le jazz-fusion se caractérise aussi par des changements d’ambiances, des passages très écrits et difficiles à jouer et des plages d’improvisations collectives vastes.

Cette période perdura aussi pendant les années 80 avec des musiciens tels que Pat Metheny, Bob Berg ou encore Michael Brecker.

LE JAZZ AUJOURD’HUI

Depuis les années 1980, il est difficile de délimiter des courants bien distincts comme ce fut le cas pendant des décennies depuis l’apparition du jazz au début du XXe siècle aux Etats-Unis.

Keith Jarrett

Keith Jarrett

Pat Metheny

 Pat Metheny

Depuis, le jazz s’est nourri d’énormément d’influences (musique indienne, africaine, cubaine, musique Europe de l’Est..). Le jazz peut être finalement aujourd’hui un synonyme de « musique instrumentale improvisée » tant les styles sont différents.

Le jazz traditionnel qui pourrait être symbolisé par le répertoire des standards communs à tous les musiciens de jazz est toujours très joué encore aujourd’hui. Le génial pianiste Keith Jarrett a joué en trio à partir de 1983 jusqu’à nos jours essentiellement des standards où il pouvait faire montre de toute l’étendue de son bagage musical accumulé durant des années.

Le trompettiste Wynton Marsalis, dans une démarche revivaliste, très respectueux de l’ère swing, continue de faire vivre cet héritage aujourd’hui.

De manière non exhaustive les grands noms du jazz aujourd’hui sont Tigran Hamasyan, Avishai Cohen, Brad Meldhau, Gilad Hekselman, Jonathan Kreisberg, Ben Wendel… Tous ces musiciens assimilent d’autres influences à leurs compositions venus de régions différentes et possédant parfois des musiques folkloriques utilisant notamment des métriques impaires (musique arménienne, bulgare, israelienne…).

En conclusion, nous pourrions dire que nous sommes dans une ère de jazz ultramoderne. Aujourd’hui, les musiciens de jazz prennent leurs inspirations dans des multitudes de cultures musicales. De fait, c’est ce qui en fait une musique très difficile à définir et délimiter…